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jeudi 7 mars 2024
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« Peut-être que je serai morte dans cinq ans » Mila se confie sur son harcèlement dans « Sept à Huit »

INTERVIEW EXCLUSIVE - "Peut-être que je serai morte dans cinq ans" Mila se confie sur son harcèlement dans "Sept à Huit".

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INTERVIEW EXCLUSIVE – « Peut-être que je serai morte dans cinq ans » Mila se confie sur son harcèlement dans « Sept à Huit ».

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Mila, la jeune femme menacée de mort pour avoir critiqué l’islam, se confie dans « Sept à huit ». Elle dénonce la lâcheté de la France.

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1 – L’affaire Mila : insultes contre l’islam, menaces et harcèlement

Le 18 janvier 2020, la vie de Mila a basculé. Dans une vidéo retransmise en direct sur les réseaux sociaux, elle y critiquait l’islam. Depuis, elle est menacée de mort quotidiennement, humiliée, insultée et vit recluse chez ses parents.

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La jeune Mila, de nouveau sous le feu des projecteurs, après avoir critiqué l’islam dans une vidéo diffusée sur Instagram. Alors que devait se tenir il y a dix jours le procès de ses cyberharceleurs présumés – renvoyé au 21 juin prochain – qui lui vaut d’être la cible de nouvelles attaques.

Cela aurait pu rester une vidéo postée par une ado sur Instagram. C’est devenu une affaire aux dimensions politiques et judiciaires, et aux conséquences bien réelles pour la jeune fille.

2 – INTERVIEW EXCLUSIVE de Mila dans « Sept à Huit »

Mila avait 16 ans à l’époque. Elle en a désormais 18 et a décidé d’écrire un livre pour faire comprendre ce qu’elle traversait et dénoncer une injustice. Elle se confie dans le portrait de la semaine réalisé par Audrey Crespo-Mara pour l’émission Sept à huit, diffusée sur TF1 dimanche 13 juin.

Mila se confie sur son harcèlement dans « Sept à Huit ». La jeune femme décrit un quotidien sous surveillance. « C’est pesant évidemment, souligne l’adolescente de 18 ans, assurant cependant qu’elle ne s’arrêtera « jamais » de parler. Si je dois aller chercher le pain à la boulangerie d’en face, c’est recommandé que je sorte accompagnée. J’ai l’impression d’être condamnée pour un crime que je n’ai pas commis et que je ne commettrai jamais. »

Contrainte de quitter son lycée près de Lyon après la publication en janvier 2020 de sa première vidéo devenue virale, la jeune fille a dû également être retirée de l’internat militaire dans lequel elle avait été rescolarisée dans le plus grand secret pour assurer sa protection. « On a du mal à comprendre comment un lycée militaire n’a pas su assumer ma protection », dénonce-t-elle. Résultat, Mila confie avoir renoncé à passer son bac.

3 – Mila se confie sur son harcèlement dans « Sept à Huit »

Sous le coup de la colère

Mila se confie sur son harcèlement dans « Sept à Huit ». Pourquoi l’adolescente s’en est-elle prise aussi crûment à l’islam ? Elle souhaite justifier son geste : « J’ai toujours beaucoup été insultée au nom d’Allah parce que je me suis toujours habillée assez court, parce que j’ai une sexualité décalée. Quand j’étais au lycée à Villefontaine et que je me promenais avec ma copine main dans la main, on se faisait insulter, c’était toujours comme ça. Donc j’ai fait sur un coup de tête cette vidéo dont je ne regretterai jamais les paroles, et même la vulgarité au final », souligne-t-elle.

« Mais en aucun cas, je n’ai insulté les croyants », insiste-t-elle, tout en pointant son droit au blasphème en France. « Je sais faire la différence entre les musulmans, que j’apprécie et qui pratiquent leur religion en paix et dans le respect d’autrui, et l’islam politique », dit-elle.

Pour autant, sa vidéo a instantanément enflammé les réseaux sociaux. Depuis, elle a été visionnée 35 millions de fois, déclenchant un déferlement de haine et de menaces de mort. « Toutes les secondes, il y en avait dix qui défilaient sous mes yeux. Au départ, j’étais sonnée parce que c’est la première fois que j’étais confrontée à cela à ce point. Et au bout d’un moment, ça a empiré avec des messages du style : « On va te violer à quatre », « On va te brûler à l’acide » », se souvient-elle.

« Même quand je suis dehors, je suis en prison »

Mila se confie sur son harcèlement dans « Sept à Huit ». En un week-end, Mila a vu sa vie basculer. Les messages s’enchaînent et l’un d’eux lui dit : « On t’a fait prisonnière dans ton propre pays. » Une affirmation qu’elle confirme aujourd’hui. « Il a raison. Qui dirait le contraire ? Même quand je suis dehors, je suis en prison. Je suis en prison dans les couches de vêtement, c’est très difficile de sortir camouflée comme ça », dit-elle.

Mila se confie sur son harcèlement dans "Sept à Huit"

Alternant des phases de dépression et des moments très durs, l’adolescente est pourtant toujours aussi combative. « Je suis faite comme ça. Je ne peux même pas songer à me soumettre, à présenter des excuses. De toute façon, ça ne changerait rien », avance-t-elle reconnaissant que « la nation est fragile et lâche ».

« Je vois la lâcheté partout autour de moi. Personne ne fait rien parce que les gens ont peur », poursuit-elle. Devenue un symbole malgré elle, comment se voit-elle dans cinq ans ? « Je me vois grande brûlée, peut-être avec une jambe arrachée ou peut-être morte. » Elle poursuit : « Je ne vais forcément pas rester en vie et je sais que ce n’est pas normal. C’est dans ces moments-là que je mets à pleurer parce que je ne suis pas capable de voir mon avenir comme les autres », conclut-elle, amère.

La nation est « fragile et lâche »

Elle estime aussi que la nation est « fragile et lâche ». « Personne ne fait rien parce que les gens ont peur ».

Mais même « avec un couteau sous la gorge », Mila l’assure: elle ne s’arrêtera jamais de parler. « En revanche, je reste une jeune femme qui ne sait même pas quoi penser de son avenir à l’heure qu’il est », nuance-t-elle.

« Peut-être que je serai morte dans cinq ans »

Mila se confie sur son harcèlement dans « Sept à Huit ». Elle ajoute « Je me vois peut-être grande brûlée, peut-être avec une jambe arrachée ou peut-être morte… Peut-être que je serai morte dans cinq ans », réplique-t-elle.

Et de préciser le fond de sa pensée. « Je vais forcément pas rester en vie et je vous dis ça dans le plus grand des calmes, et je sais que ce n’est pas normal. Et c’est dans ces moments-là que je me mets à pleurer. Parce que je ne suis pas capable de voir mon avenir comme les autres ».

Certains téléspacteurs ont vivement critiqué Mila

Certains téléspacteurs n’ont pas manqués l’occasion de vivement critiquer Mila dans une série de tweets.

Les politiques de la région soutiennent Mila

Mila se confie sur son harcèlement dans « Sept à Huit », les politiques de la région n’ont pas maqué le fait de porter leur soutien à la victime.

A commencer par le maire de Montpellier,  Michaël Delafosse : « Soutien à #Mila, la France est le pays des Lumières, chacun est libre de s’exprimer sur les religions en bien ou en mal. En défendant Mila, nous luttons contre l’obscurantisme, jamais la loi religieuse ne doit s’imposer sur la loi civile. »

Conclusion

Harcelée et menacée pour ses propos sur l’islam, Mila dénonce dans un livre la violence d’une époque intoxiquée par les réseaux sociaux. Elle s’est confiée ce dimanche à Audrey Crespo-Mara dans « Sept à Huit ».

les politiques de sa région n’ont pas maqué le fait de porter leur soutien à la victime. Mais certains téléspacteurs n’ont pas manqués l’occasion de vivement critiquer Mila dans une série de tweets.

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